jeudi 1 septembre 2016

Coeur de Français






Des milliers de clochers dont le plus haut est visible à dix jours de marche...







 






Un royaume fondé par le baptême d'un roi barbare au cœur d'un âge de ténèbres...





 





Des siècles d'histoire tapissés de joies et de peines...




Des cités, des monastères, des châteaux dont les fondations plongent dans les entrailles de la terre...







...C'est la France.

C'est mon pays.





Nous avons assez de saints pour faire pâlir les évêques de Rome...

Des légendes derrière chaque pierre...

Des paysages devant lesquels tomberait en extase n'importe quel Américain...





Et des peuples par centaines : notre miracle national.


Auvergnats économes, Picards, Bretons têtus, Champenois, Alsaciens rigoureux, Languedociens, Normands, Corses fiers, Gascons, Bourguignons, Provençaux, Lorrains, Limousins...

Assez de fromages, de pinards et de charcuteries pour faire un apéro dégustation jusqu'à l'Armaggedon.



 



Je connais par cœur chacune des provinces de France, chacune vit dans un terroir à sa convenance, avec éclairage, température et l'humidité bien dosés pour que nos produits locaux soient goûteux.







Les voyageurs du monde entier viennent dans ce pays pour se coltiner des garçons de café revêches, en quête de gastronomie et d'amour à la française. Ils se pressent tous pour venir dépenser leurs yens chez moi.






Et vous, vous débarquez avec vos têtes de chaussettes en exigeant que mon pays se soumette à vos lois ?




Vous êtes fous !



(D'après Lewis Trondheim, Cœur de canard)

lundi 1 août 2016

La Bible tu ne liras point

Avant-hier sur la station de radio "France" "Culture", allumée on ne sait pourquoi dans notre champ d'audition : le philosophe (*) Michel Onfray délivre son enseignement à la foule. Critique de l'emprise des médias sur les cerveaux, appels à éteindre télés et smartphone... Ça ne vole pas très haut, mais on se prend à tendre une oreille sympathisante.

Voilà que le philosophe fait en revanche l'éloge des livres et de la lecture. On plussoie. Ah oui, mais attention : pas tous les livres ! Il en existe en effet dont M. Onfray décourage franchement la lecture à ses ouailles. Presque, même, il les leur interdit. En effet, il ne faut pas lire, dit-il (je cite de mémoire), les livres dont les monothéismes considèrent qu'ils sont les seuls à devoir être lus. Et de citer expressément : le Coran et la Bible.

On coupe la radio, consterné.

On comprend déjà , dans un premier temps, comment M. Onfray, tout contestataire qu'il soit, a ses entrées à France Culture et sa place de parking à la maison de la radio : c'est qu'il rentre parfaitement dans le cadre du programme :
"Racontez ce que vous voulez (et n'importe quoi de préférence), pourvu qu'à un moment vous pensiez à cracher sur le christianisme". Et voilà comment nos flambants intellectuels rebelles à l'ordre établi (que le monde nous envie) ont néanmoins table ouverte et open bar sur le service public.

Malgré tout, on a du mal à croire qu'une énormité pareille puisse passer auprès d'un public soi-disant cultivé, ou désireux de l'être.

Déjà , on aimerait savoir qui a dit qu'il ne fallait pas lire d'autre livre que la Bible. Quel concile, quel pape, quel père de l’Église ? Certainement pas Augustin d'Hippone, ni Jérôme de Stridon, ni Thomas d'Aquin, ni Benoît XVI, qui avaient manifestement quelques bouquins dans leurs bibliothèques respectives. Alors qui ?

De tous temps les chrétiens ont eu dans leurs rangs de grands savants, honorés par toute L’Église, qui avaient lu bien des livres, y compris parmi la littérature non chrétienne (et c'est d'ailleurs grâce à eux que M. Onfray peut aujourd'hui parler de Platon et d'Aristote). Prétendre que le christianisme commanderait de ne pas lire d'autre livre que la Bible relève de la désinformation pure et simple - et d'ailleurs, s'il est un reproche à faire aux catholiques, qui restent l'espèce de chrétiens la plus fréquente dans le pays où vit M. Onfray, c'est plutôt de ne pas lire assez la Bible...

Une calomnie de plus. Mais qu'importe : les athées croient n'importe quoi pourvu que ça dise du mal de l’Église.

En revanche, ce qui est vrai à mon sens, c'est que si on ne doit lire qu'un seul livre dans sa vie, il sera certainement plus profitable de lire la Bible que n'importe quel autre livre ou compilation, fût-elle l'œuvre complète de Michel Onfray. Car dans l’Écriture Sainte se trouve toue la folie et toue la sagesse du monde, ainsi que sa rédemption. Il n'existe aucune production humaine semblable à ceci. Ou qu'on m'indique laquelle.


Il est donc déjà navrant que M. Onfray fasse croire aux auditeurs du Service Public que le christianisme réprouve la lecture des livres, en dehors de la Bible. Mais le plus affligeant reste quand même que le philosophe se mette, lui, en revanche, à proscrire à ses disciples la lectures de certains livres impies, et que ça passe comme une lettre à la poste (l'enregistrement qui passait à la radio provenait d'une conférence publique, or on n'entend à ce moment ni les sifflets ni les huées qui auraient dû se produire dans toute audience un tant soit peu saine d'esprit).

Sectateur de Michel Onfray, donc : tu ne liras ni le Coran, ni la Bible. Pourquoi ne pas lire le Coran ? Je ne l'ai pas lu moi-même, je l'avoue, mais je n'en retire aucune gloire particulière. Je le ferai dès que j'en aurai le temps (et que j'aurai épuisé la pile de bouquins à lire absolument, sur l'étagère). Pour ma culture générale, pour connaître la référence de ceux qui nous attaquent, pour comprendre les quatorze derniers siècles de l'histoire du monde.

Mais ne pas lire la Bible !? Dans un pays et un sous-continent forgé par la foi catholique ? Où pas une œuvre d'art importante (en musique, en peinture, en architecture) ne s'est fait en dehors de cette référence pendant des siècles ?

Plus encore : pour un athée militant anti-chrétien, ne pas lire la Bible ? Mais alors ils ne savent rien, ne veulent rien savoir de ce qu'ils combattent avec la dernière vigueur ? On espère quand même que M. Onfray en a ouvert un exemplaire, et quelques autres ouvrages chrétiens, avant d'écrire son "traité d'athéologie", à mois d'être un escroc intellectuel complet. Alors, s'il les a lus, de quel droit préconise-t-il aux autres de ne pas le faire ?

"Il est absurde au plus haut point qu'un bachelier ait pris connaissance des poèmes du Moyen Age, de Polyeucte, d'Athalie, de Phèdre, de Pascal, de Lamartine, de doctrines philosophiques imprégnées de christianisme comme celles de Descartes et de Kant, de la Divine Comédie ou du Paradise Lost, et qu'il n'ait jamais ouvert la Bible", écrivait Simone Weil il y a 70 ans. Certes les bacheliers d'aujourd'hui ne lisent absolument plus rien de ce qu'elle énumère. Mais tout de même...


Toi qui passes ici, éteins donc ton ordinateur et va lire un livre. Celui que tu veux. Même du Michel Onfray si ça te chante. Car, comme disait Saint Paul : tout est permis, même si tout n'est pas bon...



(*) Oui, on aurait pu s'attendre à des guillemets aussi à philosophe. Mais ce mot est-il aussi prestigieux qu'il le prétend ? La philosophie moderne, vaste entreprise de ratissage orgueilleux de la pensée, ne mérite-t-elle pas finalement Michel Onfray ?

mercredi 27 juillet 2016

Saint-Etienne martyr

Il faudrait toujours laisser les crétins faire l'histoire.

Il est douteux que les glorieux combattants islamiques qui sont allés offrir la palme du martyr à un vieux prêtre de 86 ans à Saint-Etienne du Rouvray aient eu conscience que cette ville portait le nom du premier martyr de l'Eglise apostolique : Etienne. Lapidé par les juifs pour avoir confessé le nom du Christ, sous les yeux approbateurs d'un certain Saül, qui devait se convertir plus tard pour devenir saint Paul.

Le sang des chrétiens est une semence, disait Tertullien. Sainte Nathalie, que l'on fête aujourd'hui, a été elle aussi martyrisée par les musulmans dans l'Espagne du IXe siècle. Quelques siècles plus tard, l'Espagne était entièrement reconquise par les chrétiens.

Aujourd'hui, les fins stratèges de l'organisation islamique ont peut-être visé un peu à côté de la plaque. En tuant un brave prêtre qui, probablement, le dimanche précédent, faisait l'éloge de l'immigration et du vivre-ensemble, ils pensaient provoquer en France une guerre civile, en causant  une réaction identitaire, qui entraînerait en retour de nouveaux attentats, et ainsi de suite.

Mais le pire n'est jamais certain.

Un espoir me vient. Devant cet énième attentat, qui touche cette fois-ci un homme de Dieu : Et si la France se rendait enfin compte que L’Église catholique, dont elle était fille aînée, sans laquelle elle n'existerait pas, à laquelle elle doit ses plus beaux bâtiments, ses plus belles œuvres d'art, sa culture, son âme... Cette Église qu'elle a ensuite persécutée, niée, étouffée, comme un enfant teigneux et ingrat envers sa mère. Qui sait si la France ne va pas finalement se réveiller chrétienne, comme sortant d'une longue léthargie, se rendant enfin compte que le seul antidote contre les religions néfastes n'est pas la laïcité et encore moins le relativisme post-moderne, mais bel et bien le Christ ?

"Vous, les chrétiens, vous nous supprimez", aurait dit, d'après la presse, l'un des courageux guerriers de Mahomet. S'il parlait de suppression physique, il s'agissait certainement d'une plaisanterie, au vu des massacres continuels de chrétiens par ses semblables autour de la Terre. Mais s'il parlait de suppression morale, il avait sans doute raison. Non pas que les chrétiens suppriment les musulmans, mais plutôt que le Christ écrase le mensonge, tous les mensonges, au premier rang duquel cette fausse religion dont le seul but est de nier sa divinité et de ramener les hommes dans l'esclavage.

Pauvre de toi, Islam. En tuant, tu t'es tué toi-même.

mercredi 15 juin 2016

"Je ne sais pas ce que je vais faire avec lui"

La violence est présente de tous temps dans l'histoire de l'humanité. Les archéologues ont encore découvert récemment un charnier préhistorique plein de squelettes présentant des traces de blessures et de tortures diverses.

La violence exercée au nom du Bien est un peu plus récente, quoique ne datant pas non plus d'hier. Violence au nom de la religion. Violence au nom de l'anti religion. Les andouilles athéistes qui en appellent à la protection des "valeurs républicaines" contre la violence religieuse font fi du du fait que leur république a exercé des violences bien supérieures à celles de toutes les religions lorsqu'elle a voulu s'imposer.
 
Les musulmans fanatiques qui dégomment des gays en Floride ou des policiers en banlieue parisienne ne font quant à eux rien d'autre que ce que fait l'islam depuis sa création. A quelques exceptions près, l'islam n'a été que conquête violente ; il s'est étendu, en grande partie sur les terres chrétiennes, par la bataille et les conversions plus ou moins forcées.

La chrétienté, qui s'est d'abord imposée et étendue pacifiquement, a ensuite commis elle-même des violences. Mais comme elle est la religion du Christ, la moindre goutte de sang versé retombe sur elle pour l'éternité, et lui sera à jamais (et à raison) reprochée. Au contraire, les diverses atrocités commises par les légions musulmanes tombent rapidement dans l'oubli, car elles sont moins scandaleuses, et paraissent plus naturelles, en somme.

Tuer un pécheur est l'acte le plus impie qui soit, car il empêche à jamais ce pécheur de s'amender et de trouver le salut. C'est surtout se substituer à la justice divine, et se faire Dieu soi-même. Mais l'islam, vaste entreprise d'asservissement visant à faire oublier la divinité du Christ, se fiche pas mal de faire le salut de l'humanité. Seule la puissance terrestre l'intéresse.

Entendons-nous bien : de nombreux musulmans de confession sont d'admirables personnes, alors que nombre de chrétiens affirmés sont de parfaits connards. Mais les premiers sont d'aussi mauvais musulmans que les seconds sont de mauvais chrétiens. Rien ne serait plus beau aujourd'hui que la conversion en masse au Christ de musulmans, qui feraient honte à la fois à la société moderne sécularisée, qu'ils méprisent à juste titre, et à la doctrine néfaste du Coran et des hadiths.

Un musulman a  jugé conforme au Bien et à la bienséance d'assassiner un couple de policiers français devant leur enfant de trois ans. Il parait qu'il s'est ensuite filmé, devant l'enfant assis sur le canapé, disant à son propos : "Je ne sais pas ce que je vais faire avec lui".

Pauvre fou. Tu ne peux rien faire avec lui. Tu n'es rien, tu es le néant, l'enfant est tout, il est l'espoir. Pharaon n'a rien pu faire contre Moïse enfant sauvé des eaux, Hérode a été impuissant contre l'enfant Jésus, échappant à ses sbires sanguinaires.

Tu aurais pu le massacrer physiquement, chacun de tes coups se serait retourné contre toi, de même que le massacre des Innocents n'a pas protégé le prince de ce monde contre la venue du Roi des cieux.

Et finalement, l'enfant a survécu.

"Après le départ des mages, un ange du Seigneur vint se manifester à Joseph au cours d’un rêve. Il lui dit :
— “Lève-toi, prends l’enfant et sa mère et va te réfugier au pays d’Égypte. Tu y resteras jusqu’à ce que je te le dise, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr.”
Joseph se leva aussitôt ; cette même nuit il prit l’enfant et sa mère et partit au loin vers l’Égypte. Il y resta jusqu’à la mort d’Hérode et de cette façon s’accomplit ce que le Seigneur avait dit par la bouche du prophète :

J’ai fait revenir mon fils d’Égypte.

Quand Hérode se rendit compte qu’il s’était laissé avoir par les mages, il devint furieux. Il envoya massacrer tous les enfants de Bethléem et des environs, tous ceux qui avaient moins de deux ans, selon les précisions que lui avaient données les mages.
De cette façon s’accomplit ce qui avait été dit par le prophète Jérémie :
On a entendu des cris à Rama,

on gémit et on n’en finit pas de se lamenter.

C’est Rachel qui pleure ses enfants ;

ils ne sont plus, et elle ne veut pas s’en consoler".


C'est dit dans l’Évangile de Matthieu.

Et comme le Bon Dieu ne nous laisse jamais tout à fait seuls sans envoyer quelques signes, destinés à ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, il se trouve que Mathieu est justement le prénom de l'enfant.

Enfant, si je pleure en pensant à toi, c'est parce que les larmes contiennent aussi l'espoir.